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Par Jérôme Martineau, Revue Notre-Dame du Cap, octobre 2024, p.26-27
Vie de François d’Assise par José Benlliure y Gil. (Source Wikipédia)
La mystique est un champ mystérieux de la vie spirituelle que les spécialistes ont de la difficulté à définir. Et pourtant, la mystique et les mystiques ont une longue histoire dans la spiritualité des grandes religions.
La mystique fait partie de l’expérience de certains croyants. On parle de la mystique chrétienne, de la mystique musulmane comme de la mystique hindoue. Il y a donc quelque chose en commun dans l’expérience spirituelle des religions qui s’exprime à travers la voie mystique. Le présent article s’attardera à parler des grandes caractéristiques de la mystique chrétienne.
Il faut avoir une définition qui puisse nous aider à comprendre l’objet de l’étude. J’ai trouvé plusieurs définitions qui ne me satisfaisaient pas parce que leur intellectualisme était peu accessible. Le philosophe Jacques Maritain montre l’originalité de la vie mystique : « Nous entendons le mot « expérience mystique » (…) au sens de connaissance expérimentale des profondeurs de Dieu ou de passion des choses divines, menant l’âme par une suite d’états ou de transformations jusqu’à éprouver au fond d’elle-même le toucher de la déité, et à sentir la vie de Dieu. »
UNE COMMUNION PROFONDE
Il faut retenir les mots « connaissance expérimentale des profondeurs de Dieu ». Les personnes vivant une expérience mystique vivent un état de communication – de communion profonde – avec Dieu. Leur être entier est tourné vers Dieu. Dieu par le travail de l’Esprit révèle en eux la profondeur de son amour. Cette révélation produit souvent des états de conscience qui mènent les personnes vivant ces états à entrer dans ce qu’on appelle des « extases ». Leurs corps expriment dans des comportements spéciaux les effets de cette grâce originale. Il n’en demeure pas moins que la prudence est requise. Ce ne sont pas tous ces signes qui sont garants de l’authenticité d’une expérience mystique.
Jacques Maritain indique que cette expérience profonde « transforme la personne ». Il y a un avant et un après. C’est le Seigneur qui fait irruption dans les profondeurs de la vie de la personne. Marie de l’Incarnation a vécu à quelques reprises des expériences où Dieu se communiquait à elle sous divers signes. Ces manifestations font grandir en elle l’état d’union à Dieu. Un jour, elle prend la décision de venir en mission au Canada. Marie-Caroline Bustarret signale que par la suite, elle ne parle plus d’expériences mystiques.
Selon Jacques Maritain, « ce n’est pas seulement notre amour de Dieu que nous expérimentons. C’est Dieu lui-même que nous expérimentons par notre amour. » Il y a dans l’expérience spirituelle un terrain commun : celui de notre amour pour Dieu et de l’amour de Dieu pour nous. Le théologien Louis Boyer parle de la mystique en ces mots : « La mystique est le mystère vécu. La mystique intériorise incessamment le mystère : les mystères de la vie de Jésus. »
DANS LES ÉCRITURES
La Bible n’est pas bavarde à propos de l’expérience mystique. Le passage le plus éloquent se trouve dans la deuxième lettre aux Corinthiens lorsque saint Paul parle « des visions et révélations du Seigneur » dont il a bénéficié. Il écrit : « Cet homme-là fut enlevé jusqu’au troisième ciel. Et je sais que cet homme – était-ce dans son corps? Était-ce sans son corps? Je ne sais, Dieu le sait – cet homme fut enlevé jusqu’au paradis et entendit des paroles inexprimables qu’il n’est pas permis à l’homme de redire » (2 Corinthiens 12, 2-4).
Saint Paul ne sait pas comment décrire ce qui lui est arrivé. L’initiative de la rencontre en profondeur ne lui appartient pas. C’est le Seigneur qui prend en charge son âme pour lui faire connaître le ravissement de la rencontre avec l’amour divin. Saint Paul ne dévoile pas les paroles qu’il a entendues. Toute rencontre avec l’amour divin laisse les hommes et les femmes sans mots. On ne peut se servir des mots du divin. Ils appartiennent au secret de l’âme, là où le divin a laissé son empreinte.
Il y a un moment de la vie de Moïse où le grand prophète entre chez Dieu. Cette scène se situe après la proclamation des dix Paroles. Le ciel est embrasé. Le peuple dit à Moïse : « Parle-nous, toi, et nous t’écouterons, mais que Dieu ne nous parle pas, car alors c’est la mort. (…) Le peuple se tint loin; et Moïse s’approcha de l’obscurité profonde où était Dieu » (Exode 20, 19.21).
Il y a dans ce texte un double mouvement. Le peuple craint que Dieu lui parle. Ce n’est pas tout le monde qui peut entendre Dieu. Moïse, le prophète que Dieu a appelé, lui seul peut entendre sa parole. Le texte de l’Exode nous surprend. Moïse « s’approcha de l’obscurité profonde où était Dieu ». Cette courte mention de la rencontre de Dieu au sein de l’obscurité a influencé plusieurs mystiques. Pour Pierre Hadot, il ne s’agit pas ici « d’une mystique de la lumière, mais des ténèbres ou plutôt des ténèbres par excès de lumière ». Il ajoute : « En entrant dans les ténèbres, Moïse est dépouillé de tout. »
UNE EXPÉRIENCE AMOUREUSE
Le philosophe Henri Bergson enseigne que l’expérience mystique indique avant tout « la nature de Dieu : Dieu est amour ». C’est l’union d’amour qui caractérise cette expérience. Le théologien André Gounelle présente la pensée du grand théologien Paul Tillich pour qui la « mystique met l’accent sur l’intimité entre Dieu et ses créatures. Les manifestations de Dieu ne se situent pas à l’extérieur de nous. Il se fait connaître, se rend visible dans les profondeurs de notre cœur, de notre personne, de notre vie. »
L’expérience mystique n’est pas essentielle dans le christianisme, et n’est pas nécessairement le don le plus élevé. L’essentiel est la charité qui seule permet d’évaluer la perfection.
G. Moioli, Dictionnaire de la vie spirituelle |
Saint Jean de la Croix parle des effets de cette rencontre sur l’âme : « L’âme n’a plus les connaissances qu’elle avait antérieurement : elle les perd de vue, elle n’en a plus souvenir quand elle est dans le ravissement d’amour… Cette transformation en Dieu lui donne une telle ressemblance avec la simplicité et la pureté de Dieu, qu’elle reste pure, dégagée de de toutes formes et de toutes les figures qu’elle avait précédemment. » Paul Tillich a écrit à ce propos que « Dieu est au-dessus de ce que nous disons, de représentations que nous en avons et des rites par lesquels nous le célébrons ».
Diplômé en communications et en théologie, JÉRÔME MARTINEAU a été chargé de cours à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Il a dirigé la revue Notre-Dame-du-Cap durant près de 30 ans. Il a reçu en 2012 le prix Marie-Guyart en reconnaissance de son travail dans le domaine médiatique.
Stéphane Gaudet, Prions en Église, juillet 2024, édition mensuelle, vol. 36 no 7, pp 177-178
L’auteur explique l’évolution de la spiritualité mariale dans l’Église catholique et les Églises protestantes après la réforme protestante au 16e siècle.
Si on demande quelles sont les différences entre les catholiques et les protestants, la réponse évoquera bien souvent en premier lieu le culte à la Vierge Marie. De là, beaucoup de gens s’imaginent que la mère du Christ a été la cause de la séparation entre l’Église romaine et les Églises protestantes au 16e siècle. Rien n’est plus faux.
La Réforme protestante
Martin Luther voulait un débat sur la question du salut : sommes-nous justifiés (c’est-à-dire rendus justes) par la foi ou par nos œuvres, par la grâce de Dieu ou par les indulgences de l’Église? Voilà le point de départ de la Réforme protestante. Rien à propos de Marie. La piété mariale occupait d’ailleurs une grande place dans la vie du moine augustin qu’était Luther. À ses débuts, la foi luthérienne avait conservé les fêtes mariales que sont l’Annonciation, la Visitation et la Purification de la Vierge. Luther a écrit quatre-vingts prédications sur Marie et un superbe commentaire du Magnificat, souvent cité par des catholiques. En fait, les réformateurs ont rédigé de très beaux textes sur la Vierge, en soulignant l’exemplarité de sa foi, ce qui contraste avec le silence quasi absolu des Églises protestantes sur Marie par la suite. Que s’est-il donc passé?
Contre les excès
En dénonçant ce qu’elle voyait comme des excès dans le culte des saints (dont le culte marial) dans l’Église du Moyen Âge, la Réforme a affirmé que le culte est réservé à Dieu seul et que le Christ est l’unique médiateur entre Dieu et l’humanité. En réaction à la Réforme, le concile de Trente (1545 – 1563) a confirmé et précisé le culte marial : il ne s’agit pas d’une forme d’adoration, dont seul Dieu peut faire l’objet, mais d’une pratique de grande vénération, supérieure à celle destinée aux saints et aux anges. Pour combattre le protestantisme, la Contre-Réforme catholique a mis de l’avant la dévotion à Marie.
Mais la vive opposition protestante au culte marial est venue plus récemment, au cours du « siècle marial » (1850-1950) alors que la dévotion à Marie connait un immense développement avec les apparitions et les proclamations dogmatiques (Immaculée conception en 1854 et Assomption en 1950). Le protestantisme a réagi en durcissant sa dénonciation de cette exaltation de Marie et en effaçant de sa pratique toute trace de piété mariale qu’avaient pourtant mise en valeur les réformateurs du 16e siècle. En fait, la tradition protestante a craint un risque de « divinisation » de Marie qui remettrait en question ses principes fondamentaux : l’Écriture seule, le Christ seul et la grâce seule. Toutefois, le concile Vatican II a refusé de proclamer Marie « corédemptrice » et a réaffirmé le rôle du Christ comme unique Sauveur. Il a redonné à Marie sa juste place et rendu la dévotion mariale plus christocentrique et davantage fondée sur la Bible, ce qui a permis la reprise d’un certain dialogue sur la Vierge entre catholiques et protestants.
Une victime collatérale
On le voit, loin d’être la cause du schisme dans l’Église d’Occident, Marie a plutôt été la victime collatérale de polémiques confessionnelles qui au départ, ne la concernaient nullement. Heureusement, nous n’en sommes plus à l’époque des guerres de religion. Au-delà des caricatures, on reconnait aujourd’hui, de part et d’autre, que Marie a joué un rôle majeur dans l’histoire du salut et qu’elle est un modèle de foi pour les chrétiennes et chrétiens de toute confession.
Normand Provencher omi
Juin 2024 Revue Notre-Dame-du-Cap, p. 15
« 17 promesses de Jésus à tous ceux qui recevront la communion à la bouche. » Ce message, reçu par une prétendue voyante, se répand sur de petites cartes déposées à l’entrée du Petit Sanctuaire et de la basilique (Notre-Dame-du-Cap), sans l’autorisation requise des responsables. Étonnées et soucieuses, quelques personnes m’ont demandé comment recevoir la communion de la façon la plus convenable. Cette question suscite des débats dans nos milieux et elle devient parfois l’un des critères pour évaluer la foi des fidèles. Sont-ils traditionnels ou modernes, d’avant le Concile (Vatican II) ou d’après?
Selon certains catholiques, la communion à genoux et sur la langue manifeste qu’il s’agit d’un acte de foi et d’adoration, beaucoup plus que la communion debout et dans la main. Pourtant, les deux manières de communier sont permises dans l’Église catholique depuis l’instruction Memoriale Domini du 29 mai 1969. Il est précisé que la communion sur la langue est maintenue, que celle dans la main ne doit pas être imposée et que les deux manières peuvent coexister dans la même action liturgique. Dans les communautés francophones d’ici, la communion debout et dans la main est devenue la pratique habituelle.
AUX ORIGINES
Lors de son dernier repas avec ses disciples, la veille de sa mort, Jésus rompit le pain et le distribua pour qu’ils en mangent. Après le repas, il fit circuler une coupe de vin pour que tous en boivent. C’est certainement dans les mains de ses disciples que Jésus a partagé le pain rompu et la coupe de l’Alliance nouvelle. La communion s’est pratiquée sous les deux espèces depuis les origines jusqu’à nos jours dans les Églises d’Orient et jusqu’au 13e siècle dans l’Église romaine. Et c’est dans la main que les fidèles recevaient le pain consacré pour s’en communier. Voici le témoignage de saint Cyrille de Jérusalem, vers la fin du 4e siècle : « Fais de ta main gauche un trône pour ta main droite, puisque celle-ci doit recevoir le Roi, et, dans le creux de ta main, reçois le corps du Christ en disant : « Amen ». On communiait debout, l’attitude qui convient pour le fidèle qui croit à la résurrection de Jésus.
NI PLUS PROPRE, NI PLUS DIGNE
La pratique de communier à genoux ne s’est établie en Occident que durant le Moyen Âge, entre les 11e et 14e siècles. Et ce n’est qu’au 9e siècle, au concile de Rouen, que la communion dans la bouche est autorisée. Cette règle est probablement à relier avec l’usage du pain azyme, pain sans levain et sous la forme de l’hostie, qui commence à s’établir et qui se prête bien à cette pratique puisqu’il s’émiette très peu. Par respect pour le pain consacré, pour que les miettes ne se répandent pas et pour éviter toute profanation, la communion dans la bouche devient obligatoire. Ce n’est donc pas parce que la langue est plus propre ni plus digne que la main. Il faut bien reconnaître que cette manière de communier n’est pas la plus hygiénique ni la plus facile pour le ministre de la communion. Chaque communiant a sa manière d’ouvrir la bouche et de présenter la langue.
Il convient d’intérioriser cette prière avant de communier : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir; mais dis seulement une parole, et je serai guéri. » Le geste qui suit cette parole doit exprimer la foi dans le Seigneur qui se donne en nourriture et qui fait que « nous devenons ce que nous recevons » (saint Augustin).
L’instrument de travail (INSTRUMENTUM LABORIS) de la XVI ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU SYNODE DES ÉVÊQUES pour la Première Session (octobre 2023) propose une démarche pour les échanges concernant les décisions à prendre sur les orientations de fonctionnement en Église.
Nous avons adapté la partie ce texte concernant cette manière de procéder afin de favoriser l’écoute de l’Esprit Saint lors des décisions les plus importantes à prendre au sein de nos paroisses et communautés locales.
Tout au long de la première phase du synode (sur la synodalité) (automne 2021-automne 2023) et sur tous les continents, on a vu et reconnu la fécondité de la méthode de la « conversation dans l’Esprit », adoptée au cours de la première phase (du synode) et appelée dans certains documents « conversation spirituelle » ou encore « méthode synodale ».
Dans son sens étymologique, le terme « conversation » n’indique pas un simple échange d’idées, mais cette dynamique dans laquelle la parole prononcée et écoutée génère une familiarité qui permet aux participants et participantes de devenir intimes les uns avec les autres. La précision « dans l’Esprit » identifie le protagoniste authentique.
Ceux et celles qui entrent dans cette conversation et dans la prière s’ouvrent à l’action libre de Celui qui, comme le vent, souffle où il veut (cf Jn 3, 8), ont le désir de se mettre à l’écoute de cette Voix. Peu à peu, la conversation entre frères et sœurs dans la foi ouvre l’espace pour « une écoute commune » de l’Esprit. Mais s’il n’y a aucun pas en avant dans une direction précise, souvent inattendue, qui mène à une action concrète, il ne s’agit pas d’une authentique conversation dans l’Esprit.
Dans les Églises locales qui l’ont pratiquée au cours de la première phase (du Synode), la conversation dans l’Esprit a été « découverte » comme ce climat d’écoute et de confiance permettant le partage des expériences de vie et comme cet espace de discernement de l’Église synodale… C’est pourquoi, de tous les continents, vient la demande que cette méthode anime et informe de plus en plus la vie quotidienne des Églises.
La conversation dans l’Esprit s’inscrit dans la longue tradition du discernement ecclésial, qui a connu une pluralité de méthodes et d’approches… Cette pratique spirituelle permet de passer du « je » au « nous ». En effet, elle ne perd pas de vue ni n’efface la dimension personnelle du « je », mais elle la reconnaît et l’insère dans la dimension communautaire.
Ainsi, la prise de parole et l’écoute des participants et participantes deviennent liturgie et prière, dans lesquelles le Seigneur se rend présent et les entraîne vers des formes toujours plus authentiques de communion et de discernement.
Concrètement, la conversation dans l’Esprit peut être décrite comme une prière partagée en vue d’un discernement en commun, auquel les participants et participantes se préparent par la réflexion personnelle et la méditation. Ils se font mutuellement le don d’une parole méditée et nourrie par la prière, et non d’une opinion improvisée sur le vif.
La dynamique s’articule autour de trois étapes fondamentales. La première est consacrée à la prise de parole de chacun et chacune, à partir de sa propre expérience personnelle relue dans la prière pendant le temps de préparation. Les autres écoutent en silence sans entrer dans les débats ou les discussions en sachant que chaque personne a une contribution précieuse à apporter.
Le silence et la prière aident à préparer l’étape suivante (deuxième), où chacun et chacune est invité (e) à ouvrir en soi-même un espace pour les autres et pour l’Autre. À nouveau, chaque membre du groupe prend la parole : non pas pour réagir et contrer ce qui a été entendu, en réaffirmant sa propre position, mais pour exprimer ce qui, au cours de l’écoute, l’a touché (e) le plus profondément et ce par quoi il ou elle se sent le plus interpellé (e).
Les effets que l’écoute des sœurs et des frères produit dans l’espace intérieur de chacun sont le langage avec lequel l’Esprit Saint fait résonner sa propre voix : plus chacun a été nourri par la méditation de la Parole et des Sacrements, en grandissant dans la familiarité avec le Seigneur, plus il pourra reconnaître le son de Sa voix (cf. Jn 10, 14. 27), grâce aussi à l’accomplissement du Magistère et de la théologie. De même, plus les participants seront capables d’être attentifs à ce que dit l’Esprit, plus ils grandiront dans un sentiment partagé d’ouverture à la mission.
La troisième étape… consiste à identifier les points clés qui ont émergé et à dégager un consensus concernant les fruits du travail commun, que chacun (e) considère comme fidèle au processus et dans lequel il ou elle peut donc se sentir représenté (e). Il ne suffit pas de rédiger un rapport reprenant les points les plus souvent mentionnés, mais il faut faire preuve de discernement, en prêtant également attention aux voix marginales et prophétiques et en ne négligeant pas l’importance des points sur lesquels des désaccords apparaissent…
Ce cheminement se termine par une prière de louange à Dieu et de gratitude pour l’expérience vécue.
Dans les situations concrètes, il ne s’agit pas de suivre ce schéma à la lettre, mais de toujours l’adapter… Mais, au-delà des adaptations concrètes appropriées, l’intention et le dynamisme qui unissent les trois passages sont et restent caractéristiques de la manière de procéder d’une Église synodale.
Nous présentons à la page suivante le schéma de cette manière de procéder. Il vous est possible de faire le contrôle-clic sur les liens suivant pour avoir accès aux documents originaux.
PAGINATED_FRA_INSTRUMENTUM-LABORIS-A4.pdf
FR_Conversation_dans_l_Esprit.pdf
Adaptation de texte réalisée par
Victor Bilodeau © 2024
Conversation dans l’Esprit
Une dynamique de discernement dans l’Église synodale
- Préparation personnelle
En se confiant au Père, en dialoguant dans la prière avec le Seigneur Jésus et en se mettant à l’écoute de l’Esprit Saint, chacun (e) prépare sa propre contribution sur la question sur laquelle il est appelé à discerner.
- Silence et prière : écoute de la Parole de Dieu
- Prendre la parole et écouter
Chacun (e) prend la parole à tour de rôle, à partir de son expérience et de sa prière, et écoute attentivement la contribution des autres.
- Silence et prière
- Faire place à l’autre et à l’Autre
Chacun (e) partage, à partir de ce que les autres ont dit, ce qui a résonné le plus en lui (elle) ou ce qui a suscité le plus de résistance en lui (elle), en se laissant guider par l’Esprit Saint : « Quand, en écoutant, mon cœur a-t-il brûlé dans ma poitrine? ».
- Silence et prière
- Construire ensemble
On dialogue ensemble à partir de ce qui a émergé précédemment pour discerner et recueillir le fruit de la conversation dans l’Esprit : reconnaître les intuitions et les convergences; identifier les discordances, les obstacles et les questions supplémentaires; laisser émerger les voix prophétiques. Il est important que chacun (e) puisse se sentir représenté (e) par le résultat du travail. « Quels sont les pas auxquels l’Esprit Saint nous appelle ensemble?
- Prière finale d’action de grâce
Questions spirituelles
Office de catéchèse du Québec
Nous avons fait une sélection d’articles sur la spiritualité sur le site internet de l’Office de catéchèse du Québec. Nous vous invitons à les consulter en cliquant sur les liens suivants.
Victor Bilodeau
28 décembre 2021
Titre et sujet abordé |
Auteur |
Année |
lien |
Dieu contemple le monde Réflexion sur le mystère de Noël en rapport avec les problèmes actuels du Monde. |
Nicole Lebel scsl Centre de spiritualité Manrèse |
2021 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2021/202112_Lebel.html |
Je n’arrive plus à prier Comment surmonter certaines difficultés de la prière |
Jean-Marc Biron sj Centre de spiritualité Manrèse |
2021 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2021/202109_Biron.html |
La chair de l’Esprit Manifestations de l’Esprit dans nos états d’esprit (motions intérieures) |
Éric Laliberté Centre de spiritualité Manrèse |
2021 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2021/202106_Laliberte.html |
Ce corps chemin vers l’Esprit Prier avec son corps : respiration, sens, battements du cœur, etc. |
Constance Aubry Centre de spiritualité Manrèse |
2020 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2020/202009_Aubry.html |
Le silence habité Être disponible et à l’écoute la présence de Dieu par le silence. |
Lise Parent Centre de spiritualité Manrèse |
2020 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2020/202006_Parent.html |
Le Magnificat de la coccinelle optimiste Prière de louange inspirée du magnificat |
Francine Vincent |
2019 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2019/201906_Vincent.html |
Le chant de la joie Expérience la joie comme une manifestation de l’Esprit. |
Véronique Lang Centre de spiritualité Manrèse |
2018 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2018/201802_Lang.html |
Ordonner sa vie Écarter ce qui nous disperse |
Nicole Lebel scsl Centre de spiritualité Manrèse |
2017 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2017/201712_Lebel.html |
La pratique communautaire de la lecture spirituelle de la Bible : un chemin de Pentecôte Manifestation des fruits de l’Esprit lors des partages de la Parole en petits groupes. |
Marilyne Roy Centre de spiritualité Manrèse |
2016 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2016/201605_Roy.html |
Faire l’expérience de la nature Contemplation dans la nature |
Sébastien Doane Bibliste Office de catéchèse du Québec |
2014 |
https://officedecatechese.qc.ca/sens/questions/2014/201408_Doane.html |
Le pape François a recommandé la lecture, lors de l’audience générale du mercredi 21 avril, du célèbre livre « Récits d’un pèlerin russe » écrit par un auteur anonyme. « Il vous aidera à comprendre ce qu’est la prière vocale », a-t-il assuré.
Il s’agit d’un article écrit par le P. Gustave Martelet sj en 2005 sur le site La Croix sur la pensée du P. Teilhard de Chardin sj concernant sa conception de la vie spirituelle. Le P. Martelet fait référence à une œuvre majeure du P. Teilhard: le Milieu divin (1927), toujours d’actualité. L’article résume très bien les idées principales cette grande œuvre. Cet article est à lire et à relire pour la méditation sur la portée de notre foi sur l’ensemble de notre vie. Il nous aide à comprendre notre pouvoir de transformation du monde par nos actions qui s’inscrivent dans le plan de salut de Dieu. Elles deviennent le lieu de la rencontre avec Lui. Nous pouvons aussi mieux interpréter à partir de ce texte les aléas de la vie dont la mort, moment de notre rencontre ultime avec Dieu.
C’est dans l’un de ses ouvrages majeurs, Le Milieu divin (1927) que Teilhard présente sa conception de la vie spirituelle. Celle-ci concerne l’homme tout entier, dans son centre et sa périphérie. Teilhard nous saisit tels que nous sommes au quotidien, dans nos activités (le travail, l’effort) comme dans nos passivités (la souffrance et la mort).

Cet article de M. Philippe Vaillancourt publié dans la Revue Notre Dame du Cap, en octobre 2019, et sur le site Présence information religieuse, le 1 novembre 2019, fournit des pistes de réflexion à une question qui s’impose: « Comment approcher aujourd’hui la spiritualité des enfants? ». Les personnes consultées fournissent quelques éléments de réponse.
Le dialogue, qui s’établit entre les parents et l’enfant, offre parfois une opportunité d’aborder la relation à Dieu, lorsque l’enfant les interroge pour mieux comprendre l’univers et les situations courantes.
La relation d’amour entre les parents et l’enfant est aussi un vécu pouvant servir de référence pour présenter la relation d’amour de Dieu avec tous les humains.
La démarche de la P’tite pasto développée dans le diocèse de Montréal est aussi un moyen de formation à la vie chrétienne des enfants d’âge préscolaire. « Le parcours, qui couvre soixante thèmes sur une période de trois ans, est présent dans plus d’une centaine de paroisses à travers le Québec, ainsi qu’en Alberta, au Manitoba et au Yukon. Il a aussi suscité de l’intérêt dans une dizaine de paroisses belges. »
Le texte suivant de Mme Sophie Tremblay de l’Institut de pastorale des Dominicains a été présenté lors de rencontres ZOOM de l’Office de catéchèse du Québec (OCQ) sur la diversité des cheminements spirituels.