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Beata, la nounou qui a guidé Carlo Acutis dans son chemin de foi (Tiré de Aleteia)

Quand on parle du bienheureux Carlo Acutis, ce jeune « geek » de Dieu qui sera canonisé le dimanche 7 septembre, on pense souvent à son talent pour l’informatique et à son amour pour l’Eucharistie. Ce que l’on connaît moins, cependant, c’est celle qui a joué un rôle fondamental dans sa vie de foi, sa nourrice Beata.

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Comme beaucoup d’Italiens, les parents de Carlo Acutis étaient culturellement catholiques, mais peu pratiquants. Sa mère, Antonia Salzano, avait raconté en 2022 à Aleteia qu’elle n’avait mis les pieds à l’église que trois fois avant de s’y faire entraîner par son fils : « Ma première messe fut celle de ma première communion, la deuxième celle de ma confirmation, et la troisième celle de mon mariage ». Dans sa famille, on ne parlait jamais de foi.

Pourtant, son fils Carlo Acutis s’intéresse très tôt aux choses de Dieu. Déjà enfant, il manifeste une grande piété et une dévotion particulière envers Jésus et la Vierge Marie. À seulement trois ans, il ne peut pas passer devant une église sans s’arrêter pour saluer Jésus présent dans le tabernacle. Et lors des promenades dans les parcs de Milan, il cueille parfois des fleurs pour les déposer aux pieds de la Vierge. Sa mère raconte que si Carlo avait en lui « une disposition naturelle au sacré », sa nounou a aussi joué un rôle important dans sa vie de foi.

Cette femme se nomme Beata Anna Sperczyńska, jeune fille au pair polonaise que la famille Acutis a engagée pendant quelques années pour s’occuper de leur fils. Antonia raconte que « Beata fut l’une des premières personnes à parler de Dieu à Carlo ». C’est elle qui lui transmet l’amour pour Jésus dans l’Eucharistie, l’amenant régulièrement à la messe. Elle lui enseigne également les fondements de la foi, la charité envers les plus pauvres et les premières prières.

La première prière apprise en polonais avec sa nounou

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire catholique polonais Niedziela,Beata raconte que la première prière que Carlo a apprise – très rapidement et en polonais – est celle à son ange gardien : Aniele Boży, stróżu mój. Au début, le petit Carlo mémorise les mots sans en comprendre pleinement le sens, mais plus tard, il commence à poser des questions sur leur signification. Beata lui parle également de la Vierge, lui montrant une image de la Vierge noire de Częstochowa, à laquelle elle était très dévouée, et lui transmet une grande dévotion mariale, en lui apprenant notamment à prier le chapelet.

Dans ce même entretien, Beata se souvient également d’un moment particulièrement touchant, quand à l’âge de trois ans, lors d’une fête d’anniversaire, Carlo prend sa défense. Voyant que des enfants se moquaient d’elle parce qu’elle portait un chapelet autour du cou, Carlo s’approche et lui dit que son collier est le plus beau du monde.

Au fil des années, Beata est émerveillée par la relation si naturelle que Carlo établit avec Jésus, comme s’il le connaissait depuis toujours. Elle-même, élevée dans une famille catholique d’un petit village polonais où la messe dominicale était l’événement central de la semaine, avait une relation très intime avec le Seigneur.

Certainement, par ses paroles et ses prières, Beata a réussi à transmettre à Carlo cette foi qu’elle avait reçue dans son pays natal et qui a été portée entre autres par les enseignements du pape Jean Paul II. Son exemple a permis à Carlo d’avancer vers la sainteté, et d’être bientôt canonisé. Ce témoignage montre à quel point la graine de la foi peut croître de manière extraordinaire et rappelle de ne jamais sous-estimer l’impact d’une présence chrétienne sur le cœur d’un enfant !