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Déconnexion

Ce mot vous est sans doute familier parce qu’on l’entend de plus en plus, après plusieurs constats dans notre société sur l’usage trop fréquent de nos moyens de communication informatiques : téléphone cellulaire, tablette, ordinateurs… Il s’en suit une perte d’équilibre dans nos horaires quotidiens.

On parle même du droit à la déconnexion pour les travailleurs qui utilisent ces moyens pour continuer le travail à leur domicile lorsque l’horaire de travail régulier devient insuffisant pour satisfaire aux exigences de leurs tâches.

Nous savons pour que les élèves de la province du Québec la déconnexion sera obligatoire puisqu’ils ne pourront plus apporter leur téléphone à l’école selon une décision du Ministère de l’Éducation. Cette décision étant motivée par un trop grand usage du téléphone dans leurs temps d’apprentissage et leurs temps libres.

Son usage compulsif entraine souvent l’utilisateur ou l’utilisatrice dans un repli sur lui-même/elle-même. Une étudiante en témoignait en affirmant qu’elle ne trouvait plus personne à qui parler parce que ses compagnes et compagnons étaient tous occupés à leur téléphone.

J’ai pris conscience ces dernières semaines que je suis devenu plus « accro » à mon ordinateur et à mon téléphone cellulaire pour être à l’affut de l’information ou encore pour mes activités bénévoles. La période de l’été est un temps propice à la déconnexion parce que les activités habituelles font relâche et que d’autres activités saisonnières prennent la place : voyages, activités plus fréquentes à l’extérieur, rencontres familiales ou d’amis…

La déconnexion peut être propice à la rencontre de l’autre, à la redécouverte de son intériorité par la prière, les lectures ou les temps de méditation ou de réflexion. Elle peut aussi être une ouverture à la demande de Jésus adressée à ses apôtres de « venir à l’écart et de se reposer un peu » Mc 6,31.

La contemplation de magnifiques couchers de soleil peut être un moment pour savourer cette déconnexion et se reposer. Sachons profiter de ces moments au cours de l’été.

Victor Bilodeau © 2025