« Si tu savais le don de Dieu et celui qui te parle… » Jean 4,10 

Cette Parole de Jésus à la Samaritaine s’adresse à toi AUJOURD’HUI. 

Le point culminant de cette invitation, c’est le DON DE DIEU. Les deux autres expressions (« Si tu savais » et « celui qui te parle ») y convergent.

« Si tu savais… » : Dans le langage courant, on utilise cette expression lorsqu’on souhaite que l’autre sache, qu’il en fasse l’expérience. Par exemple, en disant à quelqu’un : « Si tu savais la beauté de la région de Charlevoix », je souhaite qu’il puisse le constater de lui-même ou d’elle-même. Jésus souhaite que la Samaritaine connaisse le don de Dieu, qu’elle en fasse l’expérience.

« … et celui qui te parle. » : Par cette finale de son incitation, Jésus fait un lien entre le don de Dieu et celui qui te parle. On peut comprendre que le don de Dieu, c’est Jésus lui-même. 

Faisons nôtre cette Parole. Jésus souhaite que nous connaissions le don de Dieu qu’il est lui-même. De manière métaphysique, Dieu est un DON en soi, mais pour atteindre sa pleine mesure, le don demande une réponse, notre réponse.

Le don de Dieu, à son point culminant, c’est la rencontre de deux libertés, celle de Jésus et la nôtre. Le don de Dieu est communion, rencontre dans l’Amour.

Dieu n’est pas à court de moyens pour favoriser cette rencontre, ce contact, ce rendez-vous avec Lui. Une marche en pleine nature, une marque de reconnaissance, un sourire suffisent parfois à combler notre cœur de la présence divine. Les grandes religions portent toutes ce défi de connecter l’être humain à Dieu.

L’Eucharistie est un point d’ancrage de la communion au don de Dieu. On dit même qu’elle est « le sommet de la vie chrétienne », mais encore faut-il en saisir toutes ses dimensions. L’eucharistie, c’est bien sûr la célébration, mais plus encore! L’adoration, c’est bien sûr le moment passé devant Jésus réellement présent dans le Saint-Sacrement, mais plus encore!

« Si je n’ai pas l’Amour, je ne suis rien. » 

Tout doucement, avec la grâce de Dieu, notre ouverture à l’Amour à l’occasion des liturgies eucharistiques et des moments d’adoration se répercute sur nos activités quotidiennes. Et, inversement, l’Amour vécu au cœur du quotidien alimente nos liturgies et nos moments d’adoration. Peu à peu, l’équilibre se fait entre notre intériorité et notre extériorité (ou engagement). C’est ce qu’on appelle « une vie chrétienne intégrée ». 

Bien que notre vie puisse être parsemée de périodes plus ou moins intenses de conversion, ce mouvement d’intégration s’effectue tout doucement jour après jour. La vie est comparable à une randonnée en vélo. S’arrêter, c’est perdre l’équilibre. Nous sommes faits pour avancer.

 L’Eucharistie est, sacramentellement, un incitatif et un renforcement de l’Amour en soi. L’eucharistie est une école de vie. L’invitation que vous lance cette rubrique, c’est de réfléchir à la grandeur de l’implication de l’Eucharistie dans toutes les sphères de votre existence.

Pierre Blanchette, le 16 novembre 2020