Eucharistie
Une école de vie
Une rencontre avec Jésus Eucharistie
qui a changé ma vie
DIS SEULEMENT UNE PAROLE ET JE SERAI GUÉRI (Luc 7, 7)
(C’est par le cœur que le Christ se communique à nous.)
Voici, en version abrégée, l’histoire du début de ma transformation intérieure par l’Eucharistie.
Je me souviens, à l’été 1975, du premier « Je t’aime » qu’une jeune femme m’a dit en toute sincérité. Nous avions tous les deux 17 ans. Elle avait prononcé ces mots en anglais « I love you », comme pour envelopper d’une certaine pudeur ce grand cadeau qu’elle me faisait.
J’expérimentais pour la première fois avec autant d’intensité le bonheur provoqué par ces paroles. Un amalgame de joie et de paix m’ouvrait au monde dans une forme d’épanouissement indescriptible. Mon être intérieur devint comme sorti de lui-même. J’étais en amour. Pendant quelques années, nous avons cheminé ensemble au fil des « je t’aime » mutuels. Aujourd’hui, 45 ans plus tard, je repense à cette expérience. Malgré le recul du temps, l’impact créé par ces mots est toujours aussi fort.
Environ à la même période de ma vie, plus précisément le jeudi 16 novembre 1978 (j’avais 20 ans), un concours de circonstances que je qualifie aujourd’hui de providentiel, me conduit à la chapelle des religieuses Dominicaines missionnaires adoratrices de Beauport, près de la ville de Québec. Bien qu’étant non pratiquant à cette époque, j’accepte l’invitation à assister à la célébration eucharistique. Un peu sceptique à cette démarche, mais le cœur disponible, je fis silencieusement à Dieu la prière suivante : « S’il y a quelque chose, fais-toi sentir à moi ».
Et voilà qu’après la communion, tout mon être passa d’un état à un autre. J’étais sous l’impact d’un coup de foudre dont l’intensité était semblable à celle de l’été 1975, bien que de nature différente. C’est comme si un commutateur de la lumière divine venait de s’allumer. J’expérimentais la présence du Christ en moi comme il ne m’était jamais arrivé.
Cette fois-ci, le « je t’aime » venait en ligne directe de Dieu. L’Eucharistie avait transformé ma vie.
J’entrais dans une nouvelle étape d’épanouissement. Vers 23 heures le même jour, de retour à ma chambre d’étudiant à Québec, je sentis le besoin d’exprimer ma joie à quelqu’un. J’ai tout de suite téléphoné à mon père pour lui dire que je l’aimais. Surpris par ces paroles que je lui adressais pour la première fois de ma vie, il se mit à pleurer.
Dans les mois et les années qui ont suivi, quelques religieuses de cette communauté, dont mère Julienne la fondatrice, sœur Françoise et sœur Gilberte, pour ne nommer que celles-ci, m’ont partagé leur bonheur de croire. Mon désir d’approfondissement de la foi était insatiable.
Les « Je t’aime » de Dieu renouvelés à chaque Eucharistie complétaient une renaissance intérieure amorcée trois ans plus tôt sur le plan humain lorsque qu’un « I love you » me fut révélé.
Il est vrai que c’est au cœur de la vie de tous les jours que s’exerce l’authenticité de l’amour. Mais il arrive parfois, par certaines expériences marquantes, que l’Esprit nous fasse un petit clin d’œil d’encouragement pour nous aider, justement, à vivre un quotidien éclairé. Il suffit d’être disponible.
DIS SEULEMENT UNE PAROLE ET JE SERAI GUÉRI !
Pierre Blanchette
25 novembre 2020
© Pierre Blanchette, 2020